Les graisses font-elles vraiment grossir ? → La véritable histoire derrière les mythes alimentaires

Pendant des années, nous avons été conditionnés à croire que les graisses alimentaires sont le principal ennemi de notre santé et de notre poids. Cette idée reçue nous pousse à choisir des produits « allégés », à privilégier les yaourts sans matières grasses et à bannir le beurre de nos cuisines. Mais est-ce vraiment la bonne approche
Avec 9 kilocalories par gramme, les graisses sont effectivement le macronutriment le plus calorique. Comparées aux protéines et aux glucides (4 kcal par gramme), elles ont mauvaise presse. Mais faut-il pour autant les éviter ? Les découvertes scientifiques récentes apportent un éclairage nouveau sur ce sujet.
Ce que disent les recherches scientifiques
Les recommandations nutritionnelles européennes suggèrent que 30 à 35 % des calories journalières devraient provenir des graisses.
Cependant, des études récentes montrent que, dans certaines circonstances, une consommation plus élevée de graisses – jusqu’à 60 % des apports caloriques – peut offrir des bénéfices pour la santé. Ces avantages incluent :
✓ Une amélioration de la sensibilité à l’insuline,
✓ Une stimulation de la combustion des graisses,
✓ Une diminution de la pression artérielle,
✓ Une augmentation du taux de « bon » cholestérol HDL.
Cela étant dit, il est crucial de comprendre que toutes les graisses ne se valent pas. Voici un résumé des principales catégories :
✓ Graisses saturées : Consommées en excès, elles peuvent augmenter le cholestérol LDL et le risque de maladies cardiovasculaires. Cependant, elles jouent également un rôle clé dans certaines fonctions corporelles, comme le soutien du système nerveux.
✓ Graisses trans : Présentes dans de nombreux aliments transformés, elles ont des effets négatifs bien documentés sur le métabolisme lipidique et augmentent significativement le risque de maladies cardiaques. Évitez-les autant que possible.
✓ Graisses insaturées (simples et multiples) : Ces graisses, présentes notamment dans les huiles d’olive, d’avocat et de poisson, offrent des bénéfices importants. Les oméga-3, par exemple, soutiennent la santé cardiovasculaire, réduisent les inflammations et favorisent un fonctionnement cérébral optimal.
Les idées reçues sur les graisses
Malgré ces données, plusieurs mythes persistent. Voici quelques clarifications :
✓ Les graisses augmentent le risque de crise cardiaque : Une consommation modérée de graisses saturées n’est pas directement liée à une augmentation du risque de maladies cardiaques, selon les études récentes.
✓ La margarine est meilleure que le beurre : Bien que souvent perçue comme plus saine, la margarine contient parfois des graisses trans et un excès d’oméga-6, qui peuvent favoriser l’inflammation.
✓ L’huile de coco est mauvaise pour la santé : Grâce à l’acide laurique qu’elle contient, l’huile de coco peut augmenter le taux de HDL (« bon cholestérol ») et possède des propriétés antivirales et antibactériennes.
✓ Les graisses nuisent aux sportifs : Loin de là ! Les oméga-3, par exemple, peuvent réduire le temps de récupération après l’effort et améliorer la fréquence cardiaque.
Une alimentation équilibrée et riche en bonnes graisses
Il est temps de changer notre perception des graisses. Ces dernières ne sont pas nos ennemies. Bien choisies et consommées en quantités appropriées, elles jouent un rôle essentiel dans le maintien de notre santé et de notre bien-être. Si vous envisagez une supplémentation, assurez-vous de privilégier des produits de qualité et conformes aux normes européennes.
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Avertissement et clause de non-responsabilité
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre purement informatif et ne doivent pas être interprétées comme des conseils médicaux. Les compléments alimentaires ne remplacent pas une alimentation variée, équilibrée et un mode de vie sain. Avant toute utilisation, il est recommandé de consulter un professionnel de santé, notamment en cas de grossesse, d’allaitement, de traitement médical ou de condition médicale particulière.
Sources
[1] ↑ Praagman J, Vissers LET, Mulligan AA, Laursen ASD, Beulens JWJ, van der Schouw YT, Wareham NJ, Hansen CP, Khaw KT, Jakobsen MU, Sluijs I. Consumption of individual saturated fatty acids and the risk of myocardial infarction in a UK and a Danish cohort. Int J Cardiol. 2019 Mar 15;279:18-26. doi: 10.1016/j.ijcard.2018.10.064. Epub 2018 Oct 22. PMID: 30482628; PMCID: PMC6774776.